Les prairies steppiques

À l’inverse des forêts, les prairies steppiques sont des espaces ouverts ne comprenant peu ou pas d’arbres. Bien loin de la pelouse de nos jardins, les prairies steppiques sont en réalité des milieux où la végétation est rase, maigre et essentiellement composées de graminées. Présentes sur de sols très filtrants ne retenant pas l’eau et relativement pauvres en nutriments, ces milieux abritent près de 26% des plantes protégées en France. Ces milieux sont riches en biodiversité et essentiellement en insectes. Nous pouvons aussi retrouver des oiseaux prairiaux, comme l’outarde canepetière, l’oedicnème criard ou la caille des blés. Les prairies steppiques sont notamment riches en diversité floristique et notamment en orchidées. Ces espaces peu communs en France (on estime que 50 à 75% de ces milieux auraient disparu depuis le début du XXème siècle), sont principalement localisés sur les terrains militaires ou les zones où la présence d’arbres n’est pas souhaitée. Les milieux steppiques sont donc entretenus artificiellement à l’aide d’un pâturage extensif avec des animaux tels que des vaches et des ânes comme c’est le cas pour le camp de la Valbonne. En effet, si l’on abandonne cet entretien, le milieu se refermera et deviendra au fil des décennies une forêt. La perte d’un biotope déjà rare en France aurait des conséquences sur le cortège d’espèces qui lui est propre. L’intervention humaine avec le pastoralisme joue donc un rôle fondamental dans la préservation de la nature.